Comment calculer le prix d’une traduction ? Quelles sont les unités de mesure permettant de calculer le prix d’une traduction ?
Si à première vue une traduction peut sembler un service « simple » par rapport à d’autres, très peu de personnes connaissent quelles sont les unités de mesure de la traduction et comment déterminer si un fournisseur offre un rapport qualité/prix intéressant. Cependant, il n’est pas toujours facile de comprendre comment calculer le coût d’une traduction !
Quelles sont donc les unités de mesure pour calculer le prix d’une traduction et quelle est la meilleure parmi elles ? S’il y en a une meilleure que les autres, bien entendu !
Les unités de mesure d’une traduction
En général, les unités de mesure d’une traduction sont 4 :
1) Mots
2) Feuillets qui correspondent à 1 500 signes ou caractères (espaces comprises) chacun (ou 1 800 caractères)
3) Lignes de 55 caractères chacune (unité de mesure utilisée surtout en Allemagne, Autriche et Suisse)
4) Caractères
Prix PAR MOT pour connaître le coût d’une traduction
Le calcul le plus couramment utilisé, par exemple par l’agence de traduction et d’interprétation Lionspeech, est le MOT : le coût de la traduction est calculée en multipliant le nombre de mots par un facteur fixe (que l’on appelle « prix par mot »), ce qui permet d’obtenir le prix final de manière simple et transparente. À titre d’exemple, pour un document Word qui contient 1 200 mots à traduire, on considère un coût par mot de 0,10 €. Le prix total de la traduction du document sera donc 120 € !
Pour découvrir comment trouver le nombre de mots dans un fichier Word, cliquez ici.
La simplicité de ce calcul en fait la méthode la plus utilisée par les agences de traduction modernes, qui ont abandonné le calcul au feuillet (qu’on explique ci-après) depuis plusieurs années. C’est pourquoi il est toujours recommandé d’utiliser le prix par mot pour calculer le coût d’une traduction !
Les avantages du prix par mot
Transparence : même le client peut facilement voir lui-même le nombre de mots (par exemple dans les fichiers Word ce nombre est indiqué généralement en bas à gauche)
Simplicité : il suffit juste une multiplication pour calculer le prix final
Meilleure utilisation des outils TAO et remises majeures : des remises plus avantageuses peuvent être appliquées, car de nombreux outils TAO utilisent le calcul par mot pour calculer le nombre de répétitions dans un texte.
Inconvénients du calcul par mot
Non-uniformité parmi les langues : le prix par mot change d’une langue à l’autre, car il existe des langues avec des mots très longs, des mots composés ou encore des langues agglutinantes.
Prix AU FEUILLET pour connaître le coût d’une traduction
Même de nos jours, de nombreuses agences utilisent et appliquent le feuillet pour calculer le prix d’une traduction. Mais qu’est-ce qu’un feuillet et à quoi correspond-t-il ? La notion de feuillet est issue de la machine à écrire et représente, sur le plan théorique, le nombre de caractères (dans le jargon frappes) qui pourraient être écrits dans une page.
Il existent deux types de feuillets :
– le feuillet commercial
– le feuillet éditorial
Le premier se compose de 1 500 frappes, tandis que le second en compte 1 800. Cela signifie que les « pauvres » traducteurs éditoriaux sont moins payés que leurs collègues à tarif par dossier égal (ne demandez pas pourquoi, mais c’est hélas le cas). Les 1 500 (ou 1 800) frappes incluent les espaces également. En effet, même pour insérer un espace, il faut taper sur la touche, donc l’effort est pratiquement pareil.
Comment compter le nombre de feuillets dont se compose une traduction ?
Une méthode consiste à compter le nombre de caractères dans un fichier Word (voir ici pour découvrir comment) et le diviser par 1 500 (ou 1 800 pour les traductions éditoriales). De cette façon, on obtient le nombre de feuillets dont se compose le texte. Il ne faut pas oublier que l’on compte les caractères ESPACES INCLUS ! Cela signifie que les espaces sont considérés en tant que caractères !
On va supposer qu’un fichier contient 4 122 caractères (espaces compris). 4 122 divisé par 1500 donne 2,75 feuillets environ. Si le prix au feuillet est de 20 €, la traduction coûtera 55 € dans son ensemble.
Ce n’est pas évident d’imaginer 2,75 feuillets ! Cependant il ne faut pas oublier que le feuillet représente une unité de mesure, tout comme le mètre, le litre, le gramme… Il peut alors arriver que l’on vous demande de traduire 73,27 feuillets… On convient tout de même que, chez un client, il est difficile de raisonner en termes de feuillets. Il pensera que c’est du chinois (à moins qu’il ne vous ait demandé de traduire précisément cette langue) !
Les avantages du prix au feuillet
Uniformité parmi les langues : on peut fixer un prix au feuillet (presque) standard pour toutes les langues, car ceci ne dépend pas de la longueur du mot, mais plutôt du nombre de caractères. Par conséquent, même les langues incluant des mots plus longs ou agglutinants ne nécessitent pas de variations de prix (sauf dans certains cas pour la difficulté intrinsèque posée par la langue).
Inconvénients du prix
Complexité du calcul : pour trouver le nombre de feuillets, il faut diviser le nombre de caractères par 1 500 (ou 1 800 dans le cas des feuillets éditoriaux), ce qui n’est pas très pratique. En outre, on pourrait se tromper en comptant le nombre de caractères sans considérer les espaces.
Manque de transparence : demander aux clients de vérifier que le texte à traduire compte 123,79 feuillets est moins plausible que de leur signaler qu’il y a 1 300 mots à traduire !
Plus de difficultés à appliquer des remises : avec les outils TAO il est plus difficile de compter les nombre de feuillets, car ces logiciels utilisent principalement le mot comme unité de mesure. Il est donc plus complexe d’accorder un rabais.
Prix À LA LIGNE pour connaître le coût d’une traduction
Le tarif à la ligne d’une traduction se base sur le même principe que celui au feuillet, même s’il y a une différence substantielle entre les deux : une ligne est constituée de 55 frappes (caractères et espaces, comme pour les feuillets). Cette unité est utilisée presque exclusivement en Allemagne, en Suisse et en Autriche.
À titre d’exemple, le même texte utilisé ci-dessus – comptant 4 122 caractères – est donc constitué d’environ 75 lignes (4 122 divisé par 55).
C’est clair comme cette méthode de calcul présente les mêmes avantages et inconvénients que le calcul au feuillet, même si, sur le plan mental et intuitif, il est plus facile d’imaginer une ligne plutôt qu’un « feuillet », qui ne renvoie à aucune image précise !
Prix À CARACTÈRE pour connaître le coût d’une traduction
Personne n’utilise cette méthode, bien qu’elle soit assez intuitive et qu’elle présente les avantages de toutes les autres méthodes ! Alors pourquoi, même si c’est la meilleure méthode, elle n’est pas du tout utilisée ?
Le problème est purement mathématique : les manuels comptent d’habitude un nombre de caractères très élevé, cependant leur prix par caractère sera très bas. En prenant l’exemple précèdent – où l’on avait considéré 20 € au feuillet (1 500 caractères), – on obtient un prix par caractère de 0,0133 € ! Si le manuel compte 1 456 345 110 caractères, il faudra multiplier ce nombre par 0,0133 €. Cette opération n’est ni rapide ni évidente !
Cela explique pourquoi cette unité de mesure n’est plus utilisée depuis plusieurs années pour calculer le coût d’une traduction (à la grande joie de ceux qui ne sont pas très bons en mathématiques).
À ce point-là, la question se pose : si l’on fixe un tarif par mot et le client demande un prix par feuillet ou vice versa, comment peut-on passer d’une unité à l’autre et calculer le coût final ?
Conversion entre prix au mot et prix au feuillet
En moyenne, un feuillet contient environ 220 mots. Cela s’applique à l’italien, l’anglais, le français, l’espagnol, le portugais et quelques autres langues néo-latines. Si l’on considère des langues comme le hongrois, le polonais ou le chinois, tout change bien évidemment ! On va prendre 220 comme « nombre d’or » pour avoir une idée des prix à appliquer par dossier à partir du prix par mot.
Si le prix par mot est par exemple de 0,06 €, on obtiendra un prix au dossier de 13,2 € (0,06 € multiplié par 220). Le conseil est de garde une marge et arrondir à 14 € pour ne pas appliquer un prix trop bas.
Conversion entre prix au feuillet et prix au mot
En utilisant encore 220 comme nombre de référence, on devra dans ce cas-ci suivre la procédure inverse. Si le prix au feuillet est 20 €, le prix au mot sera 0,09 € environ (20 divisé par 220).
C’est du gâteau !
Comment fait-on pour connaître le prix à la ligne ?
Comme cette unité est principalement utilisée en Allemagne, en Autriche et en Suisse, on va supposer qu’une ligne de 55 caractères contient environ 6-7 mots. Le facteur sera donc 6,5 mots par ligne. Si le prix au mot est 0,06 €, comme ci-dessus, le prix à la ligne sera 0,4 € environ(0,06 € multiplié par 6,5). Puisque le prix à la ligne est utilisé principalement dans ces pays où les prix sont un peu plus élevés par rapport aux tarifs des autres pays de l’Union européenne, il vaut mieux de toute façon proposer un prix de 0,5 – 0,6 € à ligne, en faisant attention au nombre de zéros. Il y a une différence énorme entre 0,06 € et 0,6 € (dix fois autant !). Par conséquent, si un traducteur propose un prix de 0,6 € par mot, il est évident qu’il sera considéré hors marché.
Pour conclure on signale le compteur de mots / caractères « Twaino » qui peut être utilisé gratuitement en ligne. La traduction est un univers très complexe, mais grâce à cet article vous avez maintenant acquis des notions et des méthodes qui pourront vous aider à fixer vos tarifs et à réaliser vos devis. Pour toute question ou demande supplémentaire par rapport aux méthodes de calcule du coût d’une traduction, Lionspeech reste à votre entière disposition ! Voulez-vous en savoir plus à ce sujet ? Vous pouvez écrire à info@lionspeech.com ou demander d’informations à l’aide du formulaire ci-dessous. Vous pouvez également appeler le +33 7 88 21 03 08 et vous serez redirigé vers le responsable local le plus proche de chez vous.